
La douleur et la souffrance de nos frères et sœurs nous touchent profondément. Il est crucial de maintenir l'attention sur les violences atroces perpétrées contre les chrétiens et les autres groupes religieux. C'est pourquoi Portes Ouvertes Suisse souhaite réagir à ces événements en apportant des faits, du contexte et des témoignages de terrain.
5 IDÉES RECUES EXPLIQUÉES :
1. «Au Nigeria, les musulmans sont les principales victimes.»
Le conseiller du président du Nigeria, Gimba Kakanda, affirme que ce sont les personnes de confession musulmane qui sont les principales victimes des violences djihadistes. C'est en partie vrai, mais cela n'explique pas toute la situation. Dans les régions où musulmans et chrétiens vivent côte à côte, les villages sont souvent attaqués en raison de leur appartenance religieuse. Portes Ouvertes constate que les chrétiens sont beaucoup plus susceptibles d'être ciblés comme victimes de meurtres, d'enlèvements et d'expulsions. Selon une étude de l'Observatoire de la liberté religieuse en Afrique (ORFA) sur les victimes civiles, entre 2019 et 2023, les chrétiens avaient plus de six fois plus de risques d'être assassinés et cinq fois plus de risques d'être enlevés que les musulmans.
2. «La plupart des chrétiens vivent dans le sud, la plupart des musulmans dans le nord.»
Géographiquement, c'est exact, mais cela donne une image trompeuse. Plus de 25 millions de chrétiens vivent encore dans le nord du Nigeria. C'est précisément là, dans des États comme Benue, Kaduna, Plateau et Niger, que le danger est le plus grand pour les chrétiens.
Des milliers d'églises ont été détruites, des villages entiers déplacés. La région dite de la «Ceinture centrale» est un foyer de violence à motivation religieuse. Alors oui, de nombreux chrétiens vivent dans le sud, mais c'est dans le nord qu'ils souffrent le plus.
3. «Ce n’est pas une histoire purement religieuse»
C’est exact: le conflit est complexe. La pauvreté, la corruption, les conflits fonciers et le changement climatique contribuent à l’alimenter. Mais cela ne signifie pas que la religion ne soit qu’un facteur périphérique.
Dans de nombreuses attaques, une distinction consciente est faite: des églises sont incendiées, des responsables chrétiens sont enlevés, des femmes sont contraintes de se convertir. La religion n’est donc pas la seule source de violence, mais elle en est une composante fondamentale, qu’il ne faut pas négliger.
4. Le facteur oublié: les milices peules
Un acteur crucial est absent de ces reportages: les milices violentes composées d’éleveurs peuls. Ces milices ethno-religieuses attaquent depuis des années des villages majoritairement chrétiens dans la région de la Ceinture centrale. Les recherches d’ORFA montrent qu’elles sont responsables de plus de la moitié des attaques meurtrières perpétrées contre des chrétiens entre 2019 et 2023.
5. Les personnes derrière les chiffres
Selon l’Index mondial de persécution 2025 de Portes Ouvertes, 4476 chrétiens ont été tués en raison de leur foi dans le monde, dont 3100 au Nigeria. Depuis 2011, 41’152 chrétiens ont été assassinés.
Portes Ouvertes reconnaît que des organisations comme ACLED font état de chiffres moins élevés, mais leurs recherches ne distinguent pas explicitement les motivations religieuses.
Nous collaborons avec des enquêteurs de terrain locaux et des responsables d’église qui vérifient chaque attaque. Cela nous fournit des données fiables et vérifiables et nous permet d’évaluer avec précision le rôle de la foi dans ces actes de violence.
IL S'AGIT DE PERSONNES
Il ne s'agit pas de chiffres. Derrière chaque chiffre se cache un nom, une famille, une communauté. La violence au Nigeria n'est pas une question de statistiques. Le meurtre d'un musulman est tout aussi tragique que celui d'un chrétien; il est simplement moins fréquent. Cela montre que la religion est bel et bien un facteur déterminant dans nombre de ces attaques.
Au lieu de nous perdre dans des débats sur les chiffres, écoutons les victimes et faisons en sorte que leur voix soit entendue. Et surtout, prions pour elles.
Que pouvez-vous faire ?
Les récits des chrétiens persécutés au Nigeria méritent notre attention, nos prières et notre action. Aidez-nous à raconter toute l'histoire.
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Nos frères et sœurs persécutés ne doivent pas être seuls. Vos prières leur donnent de la force, votre voix raconte leur histoire. Prions Dieu d'agir en Afrique subsaharienne et d'apporter le changement.
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