Iran: Deux ans de prison pour Laleh Saati

Les autorités iraniennes ont condamné Laleh Saati, une chrétienne iranienne de 45 ans, à deux ans de prison pour avoir prétendument «agi contre la sécurité nationale» en se connectant avec des organisations chrétiennes «sionistes».

Laleh Saati, qui a été baptisée dans une église en Malaisie, est retournée en Iran en 2017 pour s'occuper de ses parents âgés après avoir subi des retards dans le traitement de sa demande d'asile. À son retour en Iran, elle a été interrogée pendant environ trois semaines, au cours desquelles des preuves de ses activités chrétiennes et de son baptême à l'étranger ont été présentées pour prouver son «crime». Cette année, en février, elle a été arrêtée au domicile de son père à Ekbatan Town, dans la banlieue de Téhéran, et emmenée à la prison d'Evin.

Jugée et durement condamnée

Le 16 mars, elle a été présentée au juge qui lui aurait demandé pourquoi elle avait pris le risque de retourner en Iran, sachant qu'un procès pourrait être ouvert contre elle, «étant donné que vous avez fait de telles choses [activités chrétiennes] en dehors de l'Iran».

La peine de deux ans prononcée à l'encontre de Laleh Saati, qui comprend également une interdiction de voyager pendant deux ans après sa libération, a été communiquée à son avocat. Sa famille a ensuite été informée et a pu lui transmettre l'information en prison.

Le cas de Laleh Saati met en évidence les risques encourus par les demandeurs d'asile, en particulier les chrétiens, dont les activités à l'étranger peuvent être utilisées contre eux à leur retour en Iran.

Source : Article 18