Le nombre de chrétiens a considérablement diminué en Irak, passant de 1,5 million dans les années 1990 à environ 200'000 aujourd’hui. Pourtant, l’évêque Daniel a décidé de renoncer à l’exil pour partager l’espérance de Jésus à la nouvelle génération de chrétiens irakiens.
L'évêque Chimon Daniel, âgé d'une trentaine d'années, a grandi à Bagdad et y a passé la majeure partie de son enfance.
En 2006, alors qu’il avait tout juste 16 ans, un jour: «Nous nous sommes réveillés et avons trouvé une menace de mort dans la cour de notre maison. C'était une balle emballée dans un papier trempé de sang. Nous avons ouvert le papier et avons lu: «Vous devez partir dans les 24 heures, sinon vous serez tués.» Cette menace avait été proférée par des groupes radicaux à cause de notre foi. Je me souviens que nous sommes effectivement partis dans les 24 heures. Nous cherchions un endroit sûr où nous pourrions vivre en paix.»
Ce jour-là, sa famille s'est enfuie à Erbil, dans la région du Kurdistan irakien. En secret, Dieu préparait déjà Daniel à entrer dans sa vocation.
Agressé, il arrête ses études pour devenir prêtre
Au cours de sa troisième année d'études à l'étranger pour devenir médecin, en 2012, il a été agressé par des étudiants musulmans irakiens qui remettaient en question sa foi. Il est retourné dans sa chambre et s'est mis à pleurer. Plus tard dans la journée, il a décidé de lire la Bible et de chercher des réponses. Après cela, il a affronté ses agresseurs et a répondu à leurs questions. Cet incident lui a fait découvrir l'appel de Dieu, il a donc quitté ses études et a décidé de devenir prêtre.
Lorsque l'État islamique a pris possession de Mossoul, en 2014, il a reçu la confirmation de son appel. Dieu voulait qu'il soutienne son peuple. Car les difficultés pour les chrétiens irakiens n’étaient de loin pas terminées.
«C'est très difficile de ne pas avoir ma famille près de moi»
Depuis, de nombreux chrétiens ont quitté le pays, y compris la famille directe de l'évêque, à la recherche d'un endroit qui garantirait leurs droits et leur offrirait de bonnes opportunités d'épanouissement.
«C'est difficile, pour être honnête.» L'évêque Chimon soupire profondément et ajoute: «C'est très difficile de se réveiller chaque jour et de ne pas voir ses parents, de ne pas avoir sa famille près de soi. Au cours des premiers mois, je me sentais seul et j'envisageais de partir moi aussi, mais en faisant cela, je fuirais l'appel que Dieu m'a adressé.»
Des liens solides
Aujourd’hui, il considère les personnes qu’il sert comme sa famille. C'est ce qui l'a vraiment aidé à traverser ces moments difficiles. Travailler très dur pour eux et défendre leurs droits l'a aidé à créer des liens solides.
«Nous sommes le sel et la lumière de ce pays, et chaque fois que quelqu'un part, la lumière s'éteint. Et le sel n'aura peut-être plus l'impact nécessaire pour changer la communauté ou le pays.»
Les défis de l’Église d’Irak
Pour ceux qui sont restés, «répondre à leurs besoins est le plus grand défi pour l'Église aujourd'hui», dit l'évêque. «Nous ne sommes pas un gouvernement qui dispose de fonds importants pour mettre en œuvre de nombreux projets pour la communauté chrétienne. L'Église intervient dans certains domaines, même si ce n'est pas son rôle, car personne d'autre ne peut offrir ces choses à notre peuple pour l'aider à rester en Irak.»
En tant que personne et évêque, il est l'instrument de Dieu en Irak. Travaillant en étroite collaboration avec les jeunes, il partage: «J'essaie d'être un exemple, afin qu'ils comprennent que nous pouvons être porteurs d'espoir pour les chrétiens en Irak.»
L'évêque Chimon Daniel vous demande de prier :
- pour les dirigeants chrétiens en Irak, afin que Dieu leur accorde la sagesse et les guide, afin qu’ils puissent mener les chrétiens irakiens vers un avenir meilleur.
- pour que les chrétiens aient l'espoir de rester en Irak, afin de représenter l'image du Christ dans ce pays.
- pour que les Églises d'Irak soient de bons témoins de Jésus, qu’elles reflètent son amour et son pardon