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Communiqué de presse RD Congo (RDC) | 20 septembre 2025

Congo RDC: Portes Ouvertes demande la protection de la population civile

 

 
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Les communautés chrétiennes à nouveau victimes d'attaques brutales – Portes Ouvertes demande la protection de la population civile
Plus de 100 morts lors du dernier attentat terroriste en République démocratique du Congo

Plus de 100 chrétiens, dont 70 qui assistaient à une cérémonie funéraire, ont été tués au début de la semaine dernière lors d'un attentat terroriste islamiste en République démocratique du Congo (RDC). Il s'agit déjà du troisième massacre dans la région au cours des dernières semaines.

Des terroristes du groupe des Forces Démocratiques Alliées (acronyme anglais ADF) ont attaqué deux villages de la province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC, qui occupe le 35e rang de l'Index mondial de persécution de Portes Ouvertes. Les combattants de l'ADF, un groupe rebelle affilié à l'État islamique dans l'est de la RDC, ont attaqué les villages de Potodu et Ntoyo dans la nuit du 8 au 9 septembre.

Des vidéos diffusées via des applications de messagerie montrent des cadavres empilés dans des huttes en torchis et éparpillés dans les rues, accompagnés des cris de douleur des proches survivants.  

 Le révérend Mbula Samaki, de la 55e église CEBCE Mangurejipa  à Ntoyo, a déclaré: «Ils sont arrivés et ont immédiatement commencé à tuer. Ils ont assassiné de sang-froid 26 chrétiens. Ceux qui ont tenté de s'enfuir ont été abattus, d'autres ont été tués à la machette.» 

Massacre pendant une cérémonie funéraire

Macaire Sivikunula, fonctionnaire local, a déclaré à l'agence de presse Reuters: «Les victimes ont été surprises vers 21 heures lors d'une cérémonie funéraire dans le village de Ntoyo, et la plupart d'entre elles ont été tuées à la machette.» Les terroristes ont attaqué des fidèles qui s'étaient rassemblés pour veiller le corps d'un membre catholique de leur église.

Le révérend Mbula a ajouté: «Jusqu'à présent, plus de 70 chrétiens ont été tués, au moins 100 ont été enlevés, de nombreuses maisons et véhicules ont été incendiés. C'est horrible.» Le pasteur lui-même a échappé de justesse à l'attaque de Ntoyo. «Dieu a encore une mission pour moi; cet incident s'est produit alors que je venais de passer Ntoyo», a-t-il rapporté à un partenaire local de Portes Ouvertes. 
 

«Ce que j'ai vu est terrible. Ils ont tué presque toutes les personnes qui s'étaient rassemblées pour les funérailles»

Abbé Paluku Nzalamingi au site d'information local Actualite.CD.
Ce prêtre de manguredjipa s'est rendu rapidement sur les lieux de la tragédie: «certains cadavres gisaient encore dans la rue, sur des terrains près du centre de ntoyo. Il y avait au moins 70 personnes, la plupart tuées par balle.»

Nouvelles attaques contre des agriculteurs à Potodu 

Le lendemain matin, les terroristes ont de nouveau frappé. À Potodu, à environ 6 km d'Oicha, ils ont assassiné des agriculteurs à la machette, aussi bien dans les champs que sur le chemin du retour. «C'est une nuit de deuil et de désolation pour les chrétiens», déclare le pasteur Paluku. «Que Dieu vienne à notre secours, car nous en avons assez de ces meurtres dans la région de Beni.»  

Série de violences croissantes dans le Nord-Kivu 

Ces attaques sont déjà les troisièmes depuis juillet. 

À la mi-août, des combattants armés ont tué plus de 50 personnes, dont des femmes et des enfants, dans le Nord-Kivu. 

En juillet, au moins 49 chrétiens ont trouvé la mort lorsque des militants ont attaqué une réunion de prière nocturne dans le village de Komanda (province d'Ituri).  

Beaucoup de gens ont fui les régions touchées depuis. Ceux qui sont restés passent leurs nuits dans des familles d'accueil ou des églises, souvent dans la peur.

Le révérend Alili, dont l'église de Njiapanda a accueilli des personnes déplacées de Ntoyo, rapporte: «Ils ne veulent pas dormir à l'église, de peur d'être attaqués comme ceux qui ont été tués lors d'une veillée funèbre. Le mois dernier, les massacres se sont succédés, et en septembre aussi, Seigneur, viens à notre aide.»  

Selon les observateurs, ces attaques sont des actes de représailles suite aux défaites militaires subies par l'ADF face à l'armée congolaise au début de l'année.  

Appel à la communauté internationale 
 

«Il est inacceptable que ces attaques contre des civils se poursuivent en toute impunité. Portes Ouvertes condamne fermement ces actes de violence persistants contre les civils et appelle la société civile, les gouvernements et les organisations internationales à donner la priorité à la protection des populations civiles dans l'est de la RDC, où opèrent des groupes armés tels que l'ADF.»

Jo Newhouse*, porte-parole de Portes Ouvertes pour le travail en Afrique subsaharienne.

 

 

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